Un parent réalise vite, qu'un enfant, ça n'apprend pas vite.
Il faut alors stimuler notre capacité à répéter. Répéter les actions (lolo, dodo, ptit pot). Répéter les jeux (grimaces, tapis d'éveil, chansons).
Et, répéter les mots. Surtout, celui que l'on souhaite entendre impatiemment sortir de la bouche de notre petit: "Papa"..... ou "Maman"!
C'est ainsi que l'on oublie notre nom dès sa naissance. J'ai effacé de mon vocabulaire le nom "Matthieu". Même le "je" s'est évaporé. Je ne parle plus qu'à la 3e personne du singulier!
"Papa est content de te voir." "Papa va te faire prendre ton bain." "Papa t'aime beaucoup quand tu souris." "Papa est surpris d'aimer changer ta couche!." Bref, vous avez compris le principe.
On veut tellement qu'il assimile le "papa" et le "maman" qu'il vient le moment où l'on se parle l'un à l'autre sous ce terme: un moment que j'appréhendais avec aversion! Je me suis toujours moqué des couples qui s'appellent papa et maman l'un à l'autre, même si leur enfant n'est plus dans les environs!
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La suite du texte disponible dans le roman "Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!", disponible aux éditions Stanké