Plusieurs papas et non-parents méritent les plus plates excuses de la
part de toutes les mères hypocondriaque et celles faussement renseignées par
les pédiatres pendant toutes ces dernières années. Moi-même, je devrais faire
un erratum dans mon livre.
Pour toutes les fois où l’on a voulu donner du beurre d’arachides au
poupon de 6 mois, lorsqu’on a passé prêt de le tuer en lui offrant une crevette
(comme dans
cette chronique), ou lors d’un moment d’égarement et qu’on a tenté de lui
passer un jaune d’œuf avec le blanc d’œuf! Tous ces épisodes où on a pu se
faire traiter de malade-mental-d’inconscient d’ignare qui ne réalise pas que l’on
peut le rendre allergique en un instant aussi décisif.
Inconscient, on l’était sûrement, mais le temps a fini par prouver que l’instinct
avait raison. Santé Canada viennent de changer leur fusil d’épaule de manière
très discrète (lire
article). Ils ne crieront pas sur les toits qu’ils nous ont ostracisés tout
ce temps et que leur demande spécifique sur l’introduction progressive des
allergènes a créé plus d’une chicane dans les couples. Des tensions qui s’avèrent
maintenant sans fondement, sauf pour le miel qui demeure à risque... Jusqu’à quand? La prochaine étude qui réfutera celle-ci?
Moi, j’ai bien hâte de voir un père donner des noix (broyés tout de
même) à son enfant et lorsque la mère lui criera d’arrêter, il pourra dire qu’il
a finalement raison. Fier, il présentera cet article. Son air vainqueur
bousculera probablement les conceptions bien ancrées chez sa conjointe. Et puis
de voir la mésentente commencer entre ceux de la vieille ou nouvelle de pensée.
Qui a raison, qui a tort? Tout le monde en fera qu’à sa tête.
Finalement, à vouloir simplifier, ça restera aussi compliqué encore
longtemps.
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